Walter Benjamin / aura-piécé la toile du traumatisme


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Posted by Fabienne Guillermin on June 11, 1997 at 04:49:46:

Selon J. Kristeva les oeuvres contemporaines seraient des psychoses, des autismes expérimentaux avec un langage et une fonction sociale plus ou moins normative. Ces oeuvres, en le conduisant aux limites de son identité, seraient profitables au spectateur qui y retrouverait une reconnaissance des états de malaise qu’il connaît individuellement. La reconnaissance et le partage de ces états à travers l’oeuvre d’art renverrait alors à des nouvelles formes de sacré.
Pour W. Benjamin l’oeuvre qui aurait acquis une qualité traumatique travaillerait dans son processus et sa réalisation à la destruction même de son aura (cf. L’oeuvre d’art à l’ère de sa reproduction mécanique (1936) : thèse XVII : Dada —> film). Le contenu de cette thèse pronostiquant l’émancipation de l’oeuvre d’art des pratiques traditionnelles, consensuelles et rituelles se voit aujourd’hui infirmé par la terminologie de J. Kristeva : profitable, reconnaissance, partage, sacré sont issus du lexique de la pratique artistique aussi bien rituelle que magique.
L’oeuvre d’art activant l’outrage public aurait-elle finalement, en banalisant et généralisant son processus d’élaboration, investi le champ pacifique et normatif de la reconnaissance publique, ceci en invitant le public à célébrer son sacre ? ? ?





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