Re: accadeeemy - booooooooks - innnnnnnternet - politicccccs - electronic gentrification


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Posted by jerome quennoz on June 25, 1997 at 10:11:31:

In Reply to: Re: accadeeemy - booooooooks - innnnnnnternet - politicccccs - electronic gentrification posted by Liliane Schneiter on June 16, 1997 at 09:36:09:

:what about the academia?
:Academia is a place where I can thing about AMERICAN DREAM...

L'hospitalité, c'est la culture même et ce n'est pas une éthique parmi d'autres. En tant qu'elle touche à l'éthos, à savoir à la demeure, au chez-soi, au lieu de séjour familier autant qu'à la manière d'y être, à la manière de se rapporter à soi et aux autres, aux autres comme aux siens ou comme à des étrangers, l'éthique est hospitalité, elle est de part en part co-extensive à l'expérience de l'hospitalité, de quelque façon qu'on l'ouvre ou la limite. Mais pour cette raison même, et parce que l'être-soi chez-soi (l'ipséité même) suppose un accueil ou une inclusion de l'autre qu'on cherche à s'approprier, contrôler, maîtriser, selon différentes modalités de la violence, il y a une histoire de l'hospitalité, une perversion toujours possible de La Loi de l'hospitalité (qui peut paraître inconditionnelle) et des lois qui viennent la limiter, la conditionner en l'inscrivant dans un droit.
Jacques Derrida; in Cosmopolites de tous les pays,...

Pour beaucoup d'immigrés, l'exil à l'intérieur de certains pays est considéré comme une possibilité d'accession sociale et professionnelle meilleure. Malheureusement pour eux, la réalité est parfois autre. Les possibilités d'obtenir un permis de séjour sont très maigres. Dans un Etat de droit, la possibilité d'accéder à un poste de travail, à des prestations sociales, à une formation n'est possible qu'au moment d'être titulaire d'une carte d'identité validée par les administrations du territoire d'accueil. Ce qui signifie le rejet pour les non élus. Certains tentent de rester et de construire un quotidien précaire. Et devenir des hors-la-loi qui auraient pour seul crime espéré une vie meilleure au risque de devenir des persona non grata aux yeux d'un pays qu'ils pensaient être une terre d'accueil. Comment peut-on blâmer ces personnes qui pour ces raisons décident de rester et de tenter leurs chances à ce prix. Vivre avec la peur de sortir de chez soi de quitter une situation et des amis du jour au lendemain de travailler au noir en étant exploité.
Le devoir pour une personne qui reçoit l'hospitalité est de partir lorsque que son temps de séjour est écoulé. Mais pour une personne qui ne reçoit pas cette hospitalité et dans la mesure où elle n'existe pas administrativement, son temps de séjour est un jeu du chat et de la souris.
Alors, en tant que citoyens du territoire suisse, quels devoirs avons-nous et quelles mesures pouvons nous exiger aux Etats de doit afin de rendre vivable certaines conditions d'existence? Car bien que les règles et les conditions de vie en cas de refus des Etats sollicités soient connues par les immigrants ce problème sera toujours présent.



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